Re: Scientist's etymology vs. scientific etymology

From: tgpedersen
Message: 59340
Date: 2008-06-20

--- In cybalist@yahoogroups.com, "tgpedersen" <tgpedersen@...> wrote:
>
> --- In cybalist@yahoogroups.com, "tgpedersen" <tgpedersen@> wrote:
> >
> > > > but once you get quatio: separated from the rest of Latin
> > > > with a respectable family elsewhere, which is new, it is very
> > > > tempting to join quattuor, tri-quetrus etc to that family.
> > >
> > > LIV explains <quatio:> etc. as a neo-weak grade of a root
> > > reconstructed as *(s)kweh1t- (root aorist *kwe:t-, cf. Gk. pe:
> > > --> present *kwat-je/o- like <facio> from *dHeh1-). Such
> > > structures, however, are notoriously difficult to analyse. Cf.
> > > LIV *kwath2- 'bubble, ferment' -- shouldn't it really be
> > > *kwah2t- ~ *kwatH- (via Olsen's preaspiration)? This would at
> > > least account for the Slavic alternation *kvas-/*kys-, not to
> > > mention the *a in the root.
> > >
> > > > But I was wondering if that schwa secundum could also somehow
> > > > explain that weird wa/u 'ablaut' in Latin?
> > >
> > > I suppose it could, but which particular words do you mean?
> >
> > Let's try this:
> >
> > PIE *ku- "beat",
> > ppp. *kW-tó- -> *kW&-tó- -> *kWa-tó- -> stem *kWát-
> > but with preverb
> > ppp. *´-ku-to- -> stem *´-kut-
> >
> McBain
> http://www.ceantar.org/Dicts/MB2/mb12.html
> 'cutach
> bobtailed, so Irish, Early Irish do-chotta, they cut short, Welsh
> cwta. The relationship, if any, existing between cut, cutach, and
> English cut, is one of borrowing; the history of English cut is
> obscure, and the Celtic words mean "short, shorten", not "to cut"
> with a knife. Besides, the Early Irish appears a century and a half
> earlier than the English (1139 v. 1275). Stokes has suggested a
> borrowing from French couteau (= cultellus, knife) for the Early
> Irish form. Rhys says Welsh is English cutty, borrowed. '
>
> Proposal 'cut' is a Venetic substrate word (one may call it NWB,
> except it doesn't exist in the NWB area proper AFAIK).

As has become my custom, I will now try to find a Semitic source for
this supposed Venetic word
Møller, VISW:
'ghW-d- (< voridg. K.W-t-) in
lat. (de:-, of)-fendo urspr. 'schlage'
(entweder mit älterem idg. n-Infix oder mit lateinischem nd < d + n,
vgl. unda, fundus)

= semit. *k.-t-,
mit urspr. suffixalem l- in
arab. äthiop. k.atala 'occidit, interfecit'
(westsemit. k.-t.-l-, worüber SI. 140);
+ r- assyr. k.atru 'geschlagen, besiegt'. SI. 100 f.
Neben ghW-d- steht idg. ghW-n- in
gr. theíno:, épepnon,
sanskr. hán-ti 'schlägt, tötet' mit der alten Alternation t : d : n,
s. SI. § 62.'

The Semitic root looks like the right thing, whether one chooses to
believe Møller's equation Sem. k. = PIE ghW or not.

Back to Ernout-Meillet:
'culter, -tri: m.
(et cultrum cf. plus bas; cultrus, cultra, colter Gloss.):
toute espèce de couteau, rasoir; en particulier "coutre" de la
charrue. Spécialisé dans le sens de "tranchant, taillant", dans
l'expression 'in cultrum collocatus' "placé sur le tranchant", qui se
dit de pierres ou de briques placées de manière à montrer leur partie
étroite. Le genre animé du nom est remarquable; toutefois le neutre
est aussi attesté, notamment dans l'abrégé de Festus et dans les gloses.
-Ancien, usuel. - M.L.2382.
Ags. culter; britt. cwltr; irl. coltar.
Dérivés: cultellus (cun- et cultellum App. Probi 16): petit
couteau, M.L.2381 (britt. cyllell, contell), spécialisé en roman au
sens de "couteau", tandis que culter était réservé au "coutre" de
charrue;
cultello:, -a:s et excultella:tus (Grom.),
cultellulus, cultella:rius, cultra:rius m.:
officiant qui ouvrait la gorge de la victime avec un couteau;
cultra:tus: en forme de couteau.
Cf. peut-être aussi celtis. Si celtis était bien attesté, il faudrait
partir d'une racine *kel-. Mais le mot n'est pas sûr. Il est dès lors
imaginable que culter reposerait sur un ancien *kertro- qui aurait
subi une dissimilation (à une date autre que celle où s'est produit le
type cancer). La racine serait celle de caro:, etc. Hypothèse en l'air.'

According to Pokorny, 'celtis' doesn't exist.

My proposal: *kutl-er > culter, where -er is an Old European suffix
found also in Pre-Saami and toponymics (-werd vs. -werder, -strut vs.
strother)


Proposal: *kutl- "knife etc" + á:t- (a-stem ppp.) >
kWtl-ád- "blow"

More Ernout-Meillet:
'calamita:s, -a:tis f.:
1° calamité, fléau, désastre, ruine, malheur, perdition
(joint à cla:de:s Pl., Cap.911, à uitium Ter., Hec.3, etc.);
2° spécialement toute espèce de fléau qui atteint les récoltes:
maladie qui frappe les tiges du blé, grêle (qui les renverse), etc. -
Ce second sens, bien qu'anciennement attesté, résulte sans doute d'une
spécialisation secondaire, due à un rapprochement fait par la langue
rustique entre calamus et calamita:s d'après le rapport oli:ua,
oli:uita:s; fi:cus, ficita:s) etc.; cf. Don., Eu.79, calamitatem
rustici grandinem dicunt, quod calamos comminuat, et Serv., G. 1,151,
robigo genus est uitii quo culmi pereunt, quod a rusticanis calamitas
appellatur; de même encore Don., He.3, uitium et calamitas : bene
secundum augures. Vitium enim est, si tonet tantum; uitium et
calamitas, si tonet et grandinet simul, uel etiam fulminet. -
Calamita:s doit être dérivé d'un adjectif, ce qui est la formation
normale des abstraits en -ta:s, cf. nouus, nouita:s, et dans ce cas il
est à rapprocher de incolumis, où le vocalisme zero en syllabe
intérieure est commandé par [l] qui suit, et par là à cla:de:s, etc,
si bien que le rapprochement de cla:de:s calamita:sque signalé plus
haut dans Plaute doit être une 'figura etymologica'. V. *cello:.
Pour le maintien de /a/ en syllabe intérieure, cf. alacer. -
La prononciation et la graphie 'kadamitas' attribuées à Pompée par
Mar. Vict., GLK VI 8,15, résultent d'un autre faux rapprochement avec
cadere, cf. Isid., Or. 1,27,14. La glose d'Hésychius
kádasmos; tuphlós Salamínioi ne fournit de rapprochement ni pour le
sens ni pour la forme.
Ancien, usuel et classique, mais banni de la poésie dactylique par sa
forme. Non roman.
Dérivé: calamito:sus, ancien, classique, formé sans doute directement,
sans qu'il soit nécessaire de supposer une haplologie de
*kalamita:to:sus, sur periculo:sus, uento:sus, etc. "exposé à la
calamita:s" (dans les deux sens du mot).'


Proposal: *kWtlá:d-ni- > *katlámi- > *katámi-/kalámi- adj.,
whence calamita:s/catamita:s


More Ernout-Meillet:
'cla:de:s, -is f.:
destruction, désastre (généralement au sens passif, tandis que caede:s
a le sens actif; toutefois quelques exceptions, surtout poétiques, cf.
Thes. III 1241,53sqq.).
Pour la formation, cf. 'caede:s', 'la:be:s'.
Ancien; fréquent dans la langue militaire; dans la langue commune,
synonyme énergique de 'calamita:s' "fléau".
Ni dérivés, ni composés. Non roman.
Sans doute apparenté à '-cello:' 2;
le sens premier serait "fait d'être abattu".
Sur un rapport possible avec 'cla:uos', v. Cuny, MSL, 18,430.'

Proposal *ktlá:d-e:s > cla:de:s

More Ernout-Meillet:
'gladius, -i:
(gladium, cf. Lucil. 1187, Varr. L.L.5 ,116; 8,45;9, 81, d'après
scu:tum?, cf. balteus et balteum):
épée, glaive et "espadon" (poisson).
Attesté depuis Plaute (cf. Capt. 915). Au contraire de 'ensis', vieux
mot demeuré isolé (exception faite des composés littéraires) et
conservé uniquement par la poésie, 'gladius', mot de la langue
courante, fréquent en prose et en poésie, est passé dans les langues
romanes (cf. M.L.3773, et en celt,: irl. glaidis) et a fourni on latin
des dérivés:
gladia:rius;
gladiolus (gladiola attribué à Messala par Quint.1,6,42) -i: m.
"petite épée";
gladiolus horte:nsis "glaïeul", M.L.3772;
gladia:tor (attesté depuis Tér.) et ses dérivés (gladia:tu:ra Tac);
gladiunculus (IIIe s. d'après pugiunculus ?).
Il n'y a pas de verbe gladior; gladia:tus (très tardif Greg. Tar.)
semble fait sur le type toga, toga:tus, gladia:tor sur gladius comme
uinde:mia:tor sur uinde:mia, olitor sur olus. Mais Cicéron emploie
di:gladior, sans doute d'après di:mico:.
Ce doit être un mot venu par les invasions celtiques, comme 'carrus'.
v. Vendryes, Mél. F. de Saussure, 309 et suiv.'

From a sideform *kudl- to *kutl- (Møller's Semitic k.-t-l-)
*kudl-ád-i- > *kWdlád-i- > *gWdl-á-di- > gladi-us
From *kutl- (Møller's Semitic k.-t.-l-)
*kutl-ád- > *kWtl-ád- > *klad- (Celtic), cf
http://tech.groups.yahoo.com/group/cybalist/message/14675



Torsten